vendredi 3 mars 2017

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        " Les cons sont bénis des dieux, leur amour est plus grand pour eux que pour n’importe quelle autre créature. Comment je le sais ? Ils sont partout ! Ils guettent, tapis dans l’ombre, surgissent en pleine lumière, rodent, minaudent et maraudent, pourvu qu’ils emmerdent leurs semblables.
Chez vous, dans la rue, scotchés à la machine à café de votre open-space, assis sur le siège de votre patron, de votre professeur, ou encore de nos élus. Ils sont insupportables, parfois attachants, nous causent des problèmes ou nous soutiennent maladroitement…
Quoi qu’il en soit, ils ont en commun une parfaite ignorance, une indicible inconscience même, de leur dramatique, maladive  et polluante connerie !
           Nous ne sommes pas dupes, il est clair que votre sournoiserie naturelle vous a amené à laisser défiler dans vos têtes le profil de deux ou trois spécimens gratinés à qui vous rêvez de tordre le cou… Formidable !
           Toutefois, gardez à l'esprit que le con n’est pas vraiment un être figé, mais plutôt un costume invisible qui a la particularité d'être gratuit, accessible à tous, taille universelle, et que tout le monde porte à merveille. Vous me suivez ? Pour les durs de la feuille, les ramollos de la console centrale, bref les ralentis du citron, ce costume aux propriétés idylliques en possède une qui ne vous est peut-être pas venue à l’esprit tout de suite ; vous en êtes affublé par autrui, sans toujours en être averti, et surtout contre votre gré…
           Les bases de l’humilité ainsi rappelées, vous êtes invités à lire les modestes billets de ce pot pourri 2.0, dont jailliront par nuées quolibets, sarcasmes, impertinences, et autres railleries, à l’égard de ceux qui vous empoisonnent l’existence, et qui gangrènent votre espace vital.
           Si l’envie vous prend de lire quelque chose de désagréable sur un personnage illustrant ceux qui vous perturbent le transit à distance, posez votre problème de la façon la plus anonyme et concise qui soit en message privé (sensuniques.inbox@gmail.com). Nos équipes verront ce qu’elles peuvent faire pour vous remonter le moral, vous aider à libérer votre frustration en extirpant un sourire de votre visage terni de rancœur, et pourquoi pas vous pousser à la réconciliation avec ce « frère con » à qui vous voulez tant de mal !
           Tout cela reste bon enfant, nous déclinons toute responsabilité blablablabla… Et si vous vous reconnaissez, c’est que vous êtes le con de quelqu’un. Ouf ! Vous êtes humain… Merci qui ?

       On vous attend !!! "

L’équipe de Sens uniques

samedi 20 octobre 2012

The patriot

          En politique, on n'arrête pas le progrès en matière de communication vestimentaire. On les savait surdoués en retournage de veste, Arnaud Montebourg prouve qu'ils maîtrisent aussi l'art du déguisement...
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Je crois que notre Arnaud, à force de s’admirer dans le reflet des deux pare-brise de 306 qui servent de binocle à sa charmante compagne, souffre de désorientation narcissique compulsive obsessionnelle, à tendance webo-masochiste.
Ce qu’il a dans un moment d’égarement considéré comme un trait d’humour de grande finesse a été accueilli à juste titre par les internautes (et mes amis du café du commerce) comme une maladresse de plus qui mérite raillerie.
Coluche disait que les politiques faisaient de la concurrence déloyale aux humoristes. Voilà un bon exemple de cette perversion.
Quand les politiciens vont-ils comprendre que l’humour est un métier qui ne s’improvise pas. Non content de perdre du crédit jour après jour, le gouvernement qui n’a plus de normal que le fait d’être désavoué, semble chercher par ce genre de légèreté à retrouver la confiance du peuple.
Sans avoir fait leurs grandes écoles, ou longues études, on remarque à quel point la manœuvre est efficace pour se rendre crédible... Montebourg, le seul pompier qui vient éteindre l’incendie du chômage affublé d’une marinière saillante. Armé d’un mixer pour combattre les délocalisations (comment, on ne sait pas trop), l’œil vif, il est en fait prêt à toutes les fadaises pour rester sur le devant de la scène.
Après que Roselyne, qui ne faisait pas plus illusion en matière de sérieux, aille de grossièretés en tacle à ses anciens amis à la télévision, on est content de voir que le camp adverse relève le niveau !
             Nous voilà bien lotis avec cette bande de ménestrels aux idées farfelues. Le problème n’est pas que nous passions pour des clowns au delà de nos frontières, le travail est fait depuis longtemps, et le virus touche toutes les « grandes démocraties ». Non, le malaise vient de ce que les politiques nous font hurler de rire, quand les humoristes, muselés, ou vendus nous ennuient et manquent de créativité. A se demander si on ne devrait pas les intervertir pour que la machine joue franc-jeu !

Marie. V 

vendredi 19 octobre 2012

La goutte qui fait déborder la pinte...

--> "C’en est trop je vais finir par taper du poing sur le comptoir. Mais qui sont ces pisses-flotte inquisiteurs ? Ces technocrates voraces, ces rapaces sans vergogne qui veulent fouler aux pieds notre droit de fumer, de boire et de manger ?
La moustache déjà frémissante lorsque j’apprenais qu’il faudrait une heure de travail supplémentaire pour me payer un paquet de cigarette, c’est toute mon épaisse chevelure qui se dresse sur ma tête quand j’entends mes compagnons de bistrot évoquer une nouvelle taxe sur la bière.
Hirsute, je sors pour crier mon indignation à la terre entière. J’en profite aussi pour acheter le journal et vérifier les dires de mon camarade au teint rougeaud, dont les déclarations ne brillent pas toujours de véracité.
Par Jupiler, il disait vrai !
Cette taxe sur la mousse me fiche une sacrée frousse, surtout qu’elle n’est là que pour remplir les bourses d’un état à nos trousses. Quel vice les pousse à attrister les frimousses de gens honnêtes qui l’aiment tantôt blonde tantôt rousse ?
Maudits soyez vous ennemis de la tradition, de la fraîcheur à bulles, et du houblon doré. Aux armes brasseurs, le jour de boire est arrivé.
Ils cherchent des écus à n’importe quel prix. Celui de notre bien être semble minime pour ces privilégiés dont le « travail » est de plus en plus compliqué à cerner, mais de plus en plus facile à critiquer.

Le fric, toujours le fric! Dans un bureau luxueux paré des dorures de la République, ces cochons truffiers de la gabelle, réfléchissent activement à un moyen efficace de racler notre porte-monnaie. En effet, les électeurs sont un luxe qu’il faut payer le prix fort. Une nouvelle taxe est dans l’incubateur, qui ne servira à rien d’utile, et sera engloutie dans un des nombreux déficits dont est criblé le pays. L’un d’eux, col serré à outrance, le visage blafard, les joues creusées, une cravate sombre, un front démesuré et dégarni, lâche de sa voix grinçante ; « Nous n’avons qu’à taxer la bière ». Les autres exultent, ils rient aux éclats.
Ils viennent de trouver une taxe quasi universelle, qui une fois entrée en vigueur rendra notre docilité encore plus probante. Tels des sportifs de très haut niveau, nous sommes entrainés à encaisser des hausses du gaz, de l’électricité, du prix exorbitant des billets de trains, le tout doublé d’un effondrement de la qualité.
Ils ont raisons ces loups déguisés en bergers, nous sommes soumis, imposables à souhait. Fort de cela, ils enfoncent le clou sur les cigarettes, pour voir à quel point nous sommes bien dressés, le peuple remercie, il connaît bien son rôle !
Mais 160% nom d'une pinte, est-ce bien raisonnable ? Dans une période tendue, ou tout doit être taxé. Ils essaient, ils martèlent, ils créent des diversions, jusqu’au point de rupture, ou le désordre l’emporte. Grogner ne suffit pas la technique est trop forte.
Pas concernés ? Vous l’êtes ! Aujourd’hui c’est la bière, demain ce sera les couettes de votre maison secondaire. « Il faut bien de l’argent pour faire marcher l’Etat. ». S’il en gaspillait moins, il tiendrait déjà debout.
La bière prend dans ma vie une place importante, autant que le pinard, ou les aliments gras. Si je ne suis pas entré au monastère, ce n’est certainement pas pour qu’au dehors je sois privé des petits plaisirs de l’existence qui atténuent les douleurs de la vie, et permettent de partager.
Il s’agit bien de cela en effet. Qui offre une cigarette sans sourciller de nos jours ? Comme toutes les choses qui se partageaient dans la bonne humeur, et tissaient un lien même éphémère, au moins bienveillant entre les personnes, la bière va devenir un produit inaccessible, et l’on ira plus boire de canons avec les gars du village, on restera chez soi gavé par la télé, d’une instruction malsaine et unilatérale. Fini les joies de l’échange, l’interactivité, à moins de vouloir se payer des verres d’eau du robinet !
Je défendrai la bière goutte que goutte, et vous feriez bien d’en faire autant.
Vous allez voir que cette bande de pingouins soi-disant démocrates ont l’imagination si fertile qu’un jour où l’autre on verra naître un permis de péter !"

Marc. D

jeudi 18 octobre 2012

Rencontre automnale...

        Bonjour à tous et bienvenue au nom de l'équipe de Sens uniques. Je m'appelle Eloise, et je me lance pour vous parler d'un spécimen rencontré tout à l'heure... Bonne lecture!

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« Dans la rue les silhouettes sont de plus en plus grossières, épaisses, simplifiées. Fini les courbes épousées pour le meilleur et parfois le pire par des fibres légères, pleines de volupté. Les mains des gens disparaissent dans leurs poches, l’automne est là. En traversant un parc, je laisse mes yeux contempler la collection éphémère dont Dame Nature a revêtu les arbres, flamboyante et volatile.
Perdue dans mes pensées, hypnotisée par le tourbillon que décrivent les lambeaux de peau arrachés par le vent à ces victimes placides, je suis percutée par une jeune femme à vélo. Le choc n’est pas violent, nous sommes à pied, mais mon nez fait tout de même connaissance de façon approfondie avec son épaule. Lors de la collision, la jeune femme d’un bon mètre quatre-vingt laisse échapper son smartphone qu’elle tenait d’une main fébrile en conduisant. Il se brise dans un bruit sec et court.
           Au regard effaré qui m’est adressé, je m’apprête par politesse à présenter des excuses mais je n’en ai pas le temps. Telle une harpie, cette cycliste du dimanche se met à hurler comme une hystérique, prenant la foule (deux promeneurs étrangers et un jeune jogger plutôt mignon) à parti. Tentant d’abord de comprendre ce qui se passe, je perds mon sang froid lorsque la pimbêche se met à m’insulter et à me demander de lui rembourser son téléphone. Me retenant de gifler mon interlocutrice, et frottant mon nez de plus en plus douloureux, je comprends enfin ce qui vient de se passer. Cette andouille faisait du vélo hors de la piste cyclable tout en téléphonant. Considérant que le monde lui appartenait, elle est partie du principe que les autres membres de l’espèce devaient prendre en considération la moindre de ses trajectoires pour éviter de la ralentir.
Le fait qu’elle roule hors de la piste cyclable, je m’en moque. Combien de fois ai-je moi-même circulé hors des voies autorisées comme disent les agents de la paix. Je ne fais pas non plus de leçon de morale quand au téléphone. Ce qui me chatouille un peu, c’est que quand on est une asperge blonde de presque deux mètre dont les cuisses sont épaisses comme des aiguilles à tricoter, et qu’on pédale en talon de 13 centimètres, mieux vaut être un peu attentif. Il faut vraiment avoir le Q.I d’une brosse à toilette pour ne pas être fichue de regarder où l’on va. Et ce n’est pas la peine de me regarder avec les sourcils froncés et une bouche pleine de gloss en cul de poule. Persuadée de sa supériorité, cet épouvantail de défilé croit m’impressionner en me fusillant du regard. Je décide alors de m’en aller sans dire un mot, en collant mon propre smartphone à mon oreille de façon un peu démonstrative en guise de petite vengeance…
 Je suis tombée sur une vraie fleur, une pouf de luxe. Le genre « pèlerin de la rue Montaigne », enveloppe corporelle européenne, habitude de consommation des hautes classes asiatiques, éducation des banlieues françaises défavorisées, moyens illimités. Niveau de pitié pour les malheurs du monde, 0. En même temps, c’est aussi le niveau de conscience qu’il y existe un monde autour d’elle !
Vous en connaissez peut-être, vous en avez sûrement  déjà croisé. Elle se décline en une multitude de modèle, tous aussi insupportables les uns que les autres, et son arme de dissuasion favorite est le caprice (niveau professionnel). J’ai encore le temps de refaire sa garde-robe alors je suis restée soft, mais je me doute qu’au détour de vos propositions, j’aurais l’occasion d’écorner un peu plus l’image de femme du monde qu’ont les naïfs de cette poupée infernale. »

Eloïse. H

Sous-m****édias...

           Bonjour à tous, à mon tour d'attaquer! Voilà maintenant trois semaines que je n'avais ni lu un journal, ni allumé la télévision, ni même traîné sur la page "actualités" de Google. Le retour à ce que l'on appelle à tort la "civilisation" est très dur, et la certaine monstruosité des médias m'a inspiré des idées assez noires que je vous livre en poésie...
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La plume souvent pressée et tranchante,
Dans l’expression éplorée d’une sincérité  douteuse
Le verbe futile et la verve provocante
Dans le vil dessein de ravir les pleureuses

Gonflés d’une assurance illégitime,
Ces paons que seul le profit anime,
Préfèrent un larcin bien payé,
Que d’honorer la mission à eux confiée.

Ces corbeaux aux idées bien volatiles,
Picorent goulûment en esclaves serviles,
Les morbides évènements qu’une société perfide,
Sert sans ménagement à leurs grands yeux avides.

Si l’honnête homme ne permet pas de faire vendre,
Le tourment du mauvais ou son envie de se pendre,
Fera le pain et la joie de plus mauvais encore,
Pour qui ces malheurs représentent de l’or.

Ennemie du pragmatisme que cette quête éhontée.
Bourreau de la raison traître à la vérité
Cette espèce purulente devant qui tout frémit
Élève et dissout le succès sans répit.

Romain. L 

(On attend vos propositions et vos idées!!!)